1.Le premier Cri
La création du Crieur par Thierry Pouzol10 mai 2004. Le Crieur Public s’installe sur la place !
A 35 ans, père de 3 enfants, Thierry Pouzol lance son entreprise. Alors directeur d’agence de communication, il renonce à ce qui pourrait s’apparenter au confort d’une situation bien établie, pour questionner son propre modèle. En agence, la règle est en effet à la course contre la montre : la pression des appels d’offre, le manque de temps pour soi, et même pour les projets des clients « gagnés ». A peine le temps d’imaginer des concepts graphiques pour alimenter des annonces presse et des catalogues, « sans finalement de stratégie aboutie ».
” Ce schéma, je jugeais qu’il n’était pas vertueux. J’avais envie de créer mon propre modèle : avoir des clients, prendre le temps de m’en occuper et construire ensemble des stratégies pérennes plutôt que de continuer cette forme de course incontrôlée au développement.”
Thierry Pouzol
« C’est finalement ça le point de départ du Crieur, et ce qui reste notre état d’esprit puisqu’encore aujourd’hui, quand on voit le niveau de fidélisation qui est le nôtre : on doit avoir une moyenne de relation de plus de 5 ans avec la majorité de nos clients. Et avec certains, on travaille depuis 10 ans ou même 15 ans ensemble !
Le déclic, je l’ai eu sous une forme de prise de conscience que mon travail de l’époque n’avait pas forcément de « sens », comme on le formulerait aujourd’hui. Dans mon agence de l’époque, nous étions 30, il n’y avait pas vraiment d’ADN, ni de valeurs partagées. J’ai d’un coup eu besoin de sortir de cette machine à laver pour reprendre de l’air, retrouver une forme de liberté et reconstruire quelque chose, dans un premier temps seul, avec mes convictions.
Et à cette époque, le fait de me lancer seul m’a permis de revenir aux basiques, de maîtriser de nouveau tout le cycle : la rédaction, la diffusion et les relances parce que j’orientais mon offre majoritairement sur les relations presse, même si je faisais encore un peu de print.
Et c’était très agréable ! »
“ Premier jour, je me fracture le pied. Un mauvais présage ? En aucun cas ! ”
10 mai 2004 toujours, Thierry dépose les statuts de son entreprise. De retour chez lui le soir, au détour d’un dribble avec ses enfants dans le jardin, c’est la chute.
Le pied cassé, il passe les 3 premières semaines de son entreprise à se faire conduire… par son papa, pour le guider chez ses clients et prospects. En effet, aucune minute à perdre pour engager les premiers contrats, dont les premiers clients comme DeWalt.
Vous vous en souvenez ? Vous étiez là ?
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Le Crieur Public : un nom qui en dit long. Vous connaissez son histoire ?
“ Le nom du Crieur Public, il vient d’un certain Babacar que je découvre dans un reportage télé sur le Sénégal. Il crie les informations dans les villages reculés pour amener les nouvelles à la population. Le métier de cet homme-là est de comprendre, adapter et synthétiser les messages importants pour les communiquer à un public peu réceptif. Et pour que son message passe bien il faut qu’il soit audible et que Babacar se positionne à l’endroit où tout le monde passe. C’est du bon sens ! C’est l’essence de la communication.”
“J’ai réalisé qu’avec ce nom, j’exprimais l’importance cruciale de la communication dans notre société. C’est d’ailleurs le cœur du premier slogan de l’agence « on ne peut pas ne pas communiquer ». Peut-être maladroit, mais très juste ! ”
Thierry Pouzol
La fibre des RP.
« Il y a 20 ans, la presse était beaucoup plus influente. Tout simplement parce qu’elle n’avait pas la concurrence de toutes les sources d’information digitale que l’on connait aujourd’hui. Dans la presse pro, des supports comme le Moniteur étaient des bibles pour les professionnels du secteur. Et être pro, c’était savoir s’adresser aux journalistes.
La réalité que je connaissais était celle d’un ou deux clients. Et notamment celle de DeWalt qui, à l’époque, n’était absolument pas équipé pour s’adresser à la presse. J’ai proposé à Stéphane Riboulon, alors responsable marketing et mon interlocuteur chez DeWalt de creuser du côté des RP. Quand j’ai été prêt, je suis revenu le voir pour travailler la cible des journalistes. »
“ Passer par une agence, c'était aussi la solution pour mieux connaître tout ce réseau presse et pouvoir communiquer de manière ciblée à l'ensemble de la presse professionnelle sur les lancements de produits notamment ”
Stéphane Riboulon - Ex-responsable communication DeWalt
CLIN D’ŒIL DANS LE RÉTRO
La com’ du bâtiment et du BTP en 2004, ça ressemble à quoi ?
Pour Thierry : de gros enjeux sur les catalogues et les annonces presse.
« En 2004, les marques investissaient davantage dans des actions auprès de leurs cibles sur le terrain ou dans les réseaux de distribution.
Dans leur budget marketing, le ou les catalogues, étaient les temps forts de l’année. On faisait aussi beaucoup d’annonce presse ; on travaillait sur le message, la création et la conception de l’annonce.
“ Côté web, les marques avaient pour la plupart déjà un site internet qui se limitait à un site vitrine avec leur catalogue produits, sans animation en contenu. Elles n’étaient évidemment pas présentes sur les réseaux sociaux tout simplement parce qu’ils n’existaient pas.
Facebook a été créé la même année que le Crieur Public en 2004 ! “
Pour Arnaud : les sites web étaient des plaquettes print en ligne.
« Les investissements des marques en communication à l’époque étaient majoritairement consacrés au print. Le web, c’était une plaquette déclinée sans être dans une logique de support média.
La première expérience web de l’agence avec une vraie démarche d’actualité a été Isonat. On a créé pour eux le Blog de l’éco-isolation : le 1er blog sur lequel on a fait une actualité par semaine, diffusée en newsletter, via Facebook et Twitter à l’époque.
On gérait alors un sujet « média de marque » : de la production de contenu, de la diffusion, tout en pilotant les relations presse et le plan média, parce que l’on en faisait encore beaucoup à l’époque. »
" Le Crieur a ouvert la voie sur le fait de rester curieux ! On peut assumer des spécialités sans rester enfermé. Être soi même, c'est la meilleure ouverture de voie que Le Crieur ait pu proposer à l'époque "
Laurent Coppin - J'Articule - Partenaire fidèle