4. 20 ans à crier

Pour conclure ces 4 chapitres de notre « histoire », nous avons posé différentes questions à Thierry et Arnaud. Leur point de vue, leur pas de recul, leur vision de ces 20 années… Pour ainsi mieux se projeter dans les 20 prochaines !
Arnaud, Thierry… à vous la parole.

Thierry, avais-tu cette histoire en tête il y a 20 ans ?

« Certains font une école de commerce et projettent une vision à 20 ans d’une entreprise avec un business plan. 
Moi, j’ai créé cette entreprise de manière très individualiste au départ, et c’est devenu une aventure collective. Ça n’était pas mon enjeu de départ, mais c’est finalement le sens que je devais lui donner. 
Et de voir qu’aujourd’hui une vingtaine de personnes vivent au sens pragmatique du terme, vivent à titre personnel l’aventure humaine, je m’aperçois que je n’ai pas fait ça pour rien. Ça, c’est quelque chose que j’ai compris il n’y a pas si longtemps. Et ça, ça me plaît.
Mais écrire l’histoire non. C’est une aventure qui se déroule et dont on tire la pelote au fur et à mesure. Notamment sur la 2ème période de la vie du Crieur. Là où tout se construit avec des personnes comme Arnaud, Yoann, Morgane.
Mais au départ, l’histoire n’est pas écrite en réalité. »
Thierry Pouzol

Cela donne quoi Thierry et Arnaud en rendez-vous il y a 10 ans ?

«  On sortait de nos briefs ou des présentations de recommandations, on se retrouvait tous les deux dans la voiture, on brainstormait. On trouvait des idées, on revenait au bureau, on se faisait deux séances et puis on sortait une reco. Il y avait une émulation entre nous. »
Arnaud Delattre

Le Crieur c’est une personne il y a 20 ans, une vingtaine de personnes aujourd’hui… et à l’avenir ?

« Quand Thierry m’a proposé de m’associer en 2013, j’ai vu l’opportunité de m’impliquer davantage, et je voyais la perspective de mettre ma patte dans le modèle et de voir l’entreprise se développer. 
Comme le dit Thierry, les choses se sont faites naturellement, je n’ai jamais imaginé que cela puisse s’arrêter, mais je n’imaginais pas non plus cette ampleur il y a 10 ans.
On a de l’ambition oui, mais on a toujours eu ce débat avec Thierry de la taille critique. Notre envie, c’est de rester à taille humaine, pour garder le facteur humain. De ne pas chercher la croissance à tout prix.
Ces dernières années, on se rend compte que notre modèle nous a un peu dépassé ! On ne l’a pas mal vécu, et j’ai l’impression que l’on est à notre place »
Arnaud Delattre

Les forces du Crieur en 2024 ?

« Les hommes et les femmes qui composent l’agence, c’est certain. C’est une réponse convenue, mais c’est leur implication, leur créativité, leur envie de faire, leur bienveillance et leur état d’esprit qui font le Crieur d’aujourd’hui.
La compétence, on l’acquiert. L’état d’esprit non. »
Thierry Pouzol

« Notre première force, c’est notre modèle d’intervention. Optimisé et utile pour les marques que l’on accompagne, de manière transversale sur les métiers.
L’autre force qui est directement liée à l’humain, c’est la relation que nous entretenons avec nos clients et qui génère leur fidélité. Cette confiance nous permet d’aller plus loin, d’expérimenter, etc. Et c’est bien grâce à cette vingtaine d’humains dont Thierry parle ! »

Arnaud Delattre

Votre définition du succès ?

« J’ai toujours eu l’angoisse du chiffre, surtout quand j’ai eu des collaborateurs. Je me disais, il faut que je les paye ! Et à un moment donné, c’est presque mon seul cadre, réussir pour cela.
Je pense aujourd’hui que l’on peut réussir différemment.
Moi, je crois qu’on a atteint quelque chose quand ça fonctionne. Quand nos clients se développent, qu’ils ont de la croissance, parce qu’à un moment donné, l’image que l’on a créée y contribue. Voir les choses se mettre en place et aboutir, c’est génial. »
Thierry Pouzol

« J’en aurai deux.
Forcément, un côté un peu business, c’est la capacité aujourd’hui à être reconnus assez largement comme étant incontournables ou en tout cas singuliers dans notre secteur.
L’autre et la plus importante, c’est l’aventure humaine évidemment. Le fait de se retourner et de se dire qu’on est plus de 20 aujourd’hui à être embarqués dans un projet qu’on a initié et qui s’est un peu déroulé en même temps qu’on avançait. Se retrouver dans les valeurs de l’équipe, la simplicité, l’authenticité, la légèreté, tout en étant méthodique, engagé, sérieux…
De vivre ça collectivement.
Pour l’anecdote un client, Thibault Chastagnier lors d’une interview me dit un jour du groupe Ducerf,  « on est responsables de 200 familles sur notre territoire ». Et ça, ça avait résonné. C’est une responsabilité importante, mais tu as envie de la vivre aussi. Pour moi, c’est une forme de succès. »
Arnaud Delattre